Debout, les damnés de l’asphalte
Debout, les forçats de l’anneau
La foulée tonne en son cratère,
C'est l'éruption d’la vista.
Du passé faisons table rase,
Piètre joggeur , debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.
C'est la course finale ;
Groupons nous et demain
Les beaux maillots verts
Sauveront le genre humain.
Il n'est pas de coureurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
P’tit coureur , sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons course commune.
Pour que l’alcool rende gorge
Pour tirer l'poivrot du bistro
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu'il est chaud.
Groupons nous et demain
Les beaux maillots verts
Sauveront le genre humain
L’addiction brime et le tox triche,
La pulsion saigne le malheureux ;
Nul produit ne s'impose à nous ;
Le droit du tox n’est pas mot creux
Assez d’ languir en solitaire,
Notre entraînement veut d'autres lois ;
"Pas de jambes sans fraction, veut il
coureur pas de foulée sans nous."
Hideux dans leur apothéose,
Les lois de l’alcool et du rail
Ont-elles jamais fait autre chose
Que dévaliser notre ame ?
Dans les errements de notre manque
Ce qu'elles ont créé s'est perdu
En décrétant notre abstinence ,
Le coureur ne veut que son dû.
La coke nous saoulait de fumée,
Paix entre nous, guerre àla poudre
Appliquons la grève aux cafés,
seringues en berne et brisons nos verres !
S'elle s'obstine cette merde de came
A faire de nous des clodos,
Elle saura bientôt qu’ nos foulées
Sont plus fortes que tous nos drames.
toxicos, alcoolos, nous sommes
La grande équipe des maillots verts,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
La course brisera nos frayeurs.
Combien de nos peurs nous oppressent!
Mais si nos ivresses, nos p’tits shoots,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.
un petit clin d’oeil à jean marc