PRESENTATION DES DIFFERENTS PRODUITS

 

                                                     AlCOOL

  

Qu’est ce que c’est ?

 

L’alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation et entre dans la composition des boissons alcoolisées ; vin, cidre, bière, rhum et alcools distillés, vodka et whisky.

 

Depuis plusieurs décennies, la consommation d’alcool en France est en diminution régulière :

 

la consommation annuelle d’alcool pur a ainsi baissé de moitié entre 1960 et aujourd’hui.

 

Malgré cette diminution, la France reste parmi les pays les plus consommateurs, au 4ème rang des pays de l’Union européenne et au 6ème rang mondial.

 

Le vin constitue un peu plus de 60% de la consommation totale d’alcool, mais les vins de consommation courante ont progressivement cédé la place aux vins d’appellation d’origine (AOC) ou aux vins de qualité supérieure ( VDQS).

 

La consommation de bière diminue depuis le début des années 2000, ainsi que celle de cidre.

 

La consommation d’alcools distillés (spiritueux) reste globalement à un niveau stable.

 

Effets et dangers

 

L’alcool n’est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l’organisme.

 

Risques immédiats :

A court terme et lorsqu’il est consommé à des doses importantes, l’alcool provoque un état d’ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements… Boire une grande quantité d’alcool en peu de temps provoque une montée importante du taux d’alcoolémie, qui baisse ensuite en fonction de la quantité bue : seul le temps permet de le faire baisser. On compte qu’il faut une heure en moyenne par verre absorbé. Si on boit sans manger, l’alcool passe plus rapidement dans le sang et ses effets sont plus importants.

  

La consommation d’alcool peut exposer à des risques majeurs :

Diminution de la vigilance, souvent responsable d’accidents de la circulation, d’accidents du travail ;

Pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements de violence, à des passages à l’acte, agressions sexuelles, suicide, homicide ;

Exposition à des agressions en raison d’une attitude parfois provocatrice ou du fait que la personne en état d’ébriété n’est plus capable de se défendre.

 

Les risques à plus long terme :

La consommation régulière, quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses pathologies : cancer (notamment de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, entre autres), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

 

Dépendance :

 

On parle de dépendance lorsque la personne est devenue incapable de réduire ou d’arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent lors de la consommation ou de l’arrêt : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Cette dépendance s’accompagne de difficultés majeures d’ordre relationnel, social, professionnel, sanitaire, juridique.

    TABAC

 

Qu’est ce que c’est ?

 

Le tabac est une plante cultivée dans le monde entier. Après séchage, les feuilles sont mises à fermenter pour obtenir un goût spécifique.

 

Les tabacs en feuilles sont classés selon leurs variétés ou leurs modes de séchage.

 

Les tabacs bruns sont séchés à l’air et au feu ; les tabacs blonds (« goût américain ») sont séchés à l’air ou au soleil.

 

Le tabac est proposé à la consommation sous formes de :  cigarettes, cigares, en vrac à rouler ou pour la pipe, à chiquer.

 

Effets et dangers

 

Le tabac contient de la nicotine, qui possède un effet "éveillant", anxiolytique et coupe-faim. Les produits du tabac (cigarettes, tabac à rouler, etc.) sont composés d’additifs (humectants, goût, saveur…). La combustion de ces produits crée de nouveaux composants (monoxyde de carbone, goudron…) nocifs pour la santé.

 

L’ensemble de ces composants agit en particulier sur :

 

- La fonction cardiovasculaire :

Le tabac augmente la pression artérielle, accélère le rythme cardiaque et détériore les artères.

Les risques coronariens et les décès par infarctus du myocarde sont deux fois plus élevés chez les fumeurs. Ces risques vasculaires touchent aussi les artères du cerveau et des membres inférieurs.

 

- La fonction respiratoire :

Les fumeurs s’exposent à des troubles au niveau de tout l’appareil respiratoire, notamment au risque de bronchite chronique et au risque de cancer du poumon.

 

- La fonction digestive :

La nicotine augmente la sécrétion des acides gastriques et agit sur le système nerveux central.

 

Le tabac limite l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles. Il est responsable de maux de tête, de vertiges et d’une diminution de la résistance à l’exercice.

 

Dépendance

 

La dépendance au tabac est confirmée chez la plupart des fumeurs.

 

Le fumeur régulier privé brutalement de sa consommation ressent une sensation de manque. Il est tendu, nerveux, irritable, angoissé, voire déprimé. Il peut trembler et avoir des sueurs ; il lui est difficile de réprimer l’envie de reprendre une cigarette.

 

Il est possible de s’arrêter de fumer sans aide particulière, ni médicament ou substitut. Cependant, on peut trouver auprès d’un médecin de ville ou d’une consultation spécialisée en milieu hospitalier des conseils et des aides pour cesser de fumer.

 

De nombreuses méthodes d’aide au sevrage peuvent être utilisées éventuellement sous le contrôle médical :

 

- Substitutions nicotiniques (patchs, gommes à mâcher), vendus en pharmacie permettant un sevrage progressif de la nicotine et réduisant les effets de manque ;

 

- traitement médicamenteux (bupropion, par ex.) ;

 

- aides psychologiques : individuelle ou collective, rencontres avec d’anciens fumeurs, relaxation et techniques respiratoires, diététiques, etc. peuvent être préconisées.

 

                                              LE CANNABIS

 

Le cannabis est le produit illicite le plus largement consommé en France, surtout par les jeunes.

Les dangers d’une consommation régulière sont réels.

                                                                                                             

Qu’est ce que c’est ?

                        

Le cannabis est une plante.

Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le THC (tétrahydrocannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants.

Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit.

 

L’herbe (marijuana, ganja, beuh, etc…).

Ce sont les feuilles, tiges et sommités (extrémité) fleuries, simplement séchées.

Elles se fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de forme conique (« joint », « pétard »…)               

 

La résine (haschisch, hasch ; shit, chichon, etc…)

 

Obtenue à partir de sommités fleuries de plante.

 

Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production.

 

Se fume généralement mélangée à du tabac : « joint ».

 

Le haschich peut être coupé avec du henné, du cirage, de la paraffine, ou d’autres substances plus ou moins toxique  

                

 L’huile

 

Préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d’une pipe.

Son usage est peu répandu en France

Effets et dangers

 

Les effets immédiats

 

Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien être et une modification des perceptions (par exemple, sensation de mieux entendre la musique). Mais les effets recherchés ne sont pas toujours obtenus.

 

Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie accompagnée d’un sentiment d’apaisement, légère somnolence… Mais elle peut entraîner aussi parfois un malaise, une intoxication aigu (« bad trip ») qui peut se traduire par des tremblements, des vomissements, une impression de confusion, d’étouffement, une angoisse très forte.

 

Le cannabis diminue les capacités de mémoire immédiate et de concentration chez les consommateurs, tant qu’ils sont sous l’effet du cannabis.

La perception visuelle, la vigilance et les réflexes sont également modifiés. Ces effets peuvent être dangereux si l’on conduit une voiture ou si l’on utilise des machines (machines outils par exemple).

 

Selon la personne la quantité consommée et la composition du produit, le cannabis peut avoir des effets physiques comme :

 

- un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) ;

 

- une augmentation de l’appétit (fringales) ;

 

- une augmentation du rythme du pouls (palpitations) ;

 

- une diminution de la sécrétion salivaire (bouche sèche) ;

 

- parfois une sensation de nausée.

 

Les effets d’une consommation régulière

 

Certains effets sont loin d’être anodins et révèlent un usage problématique, donc nocif :

- difficulté de concentration, difficultés scolaires ;

- préoccupations centrées sur l’obtention et la consommation du produit, isolement social et perte de la motivation ;

- risques pour l’usager et son entourage, liés aux contacts avec des circuits illicites pour se procurer le produit ;

- chez certaines personnes vulnérables le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques comme l’anxiété, la panique et favoriser la dépression. Il peut aussi provoquer l’apparition d’une psychose cannabique : il s’agit d’une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation dans un service spécialisé. Le cannabis est également susceptible chez les sujets prédisposés, de révéler ou d’aggraver les manifestations d’une maladie mentale grave, comme la schizophrénie.

 

Dépendance

 

On peut devenir dépendant au cannabis, mais les individus ne sont pas égaux devant la dépendance. Plusieurs facteurs entrent en jeu : certains consommateurs réguliers, en raison de leurs habitudes de consommation, de leur personnalité, de leur histoire personnelle, de leur environnement, auront plus de mal que d’autres à diminuer ou arrêter leur consommation, et sont donc plus vulnérables à la dépendance.

 

Ps : la fumée de cannabis contient des substances cancérigènes

Les risques respiratoires sont amplifiés dans certaines conditions (pipes à eau)

      Héroïne et dérivés opiaciés

 

Qu’est ce que c’est ?

 

L’héroïne est un opiacé puissant, obtenu par synthèse à partir de la morphine, extraite du pavot.

 

A quoi ça ressemble ?

 

L’héroïne se présente sous la forme d’une poudre ou de granulés à écraser. Longtemps injectée par voie intraveineuse, l’héroïne peut être aussi prisée (sniffée) ou fumée. En France, les pratiques d’injection sont en baisse depuis plusieurs années.                   

 

Effets et dangers

 

L’héroïne provoque très rapidement l’apaisement, l’euphorie et une sensation d’extase. Cet effet immédiat de plaisir intense est suivi d’une sensation de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque.

L’héroÏne agit ponctuellement comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur.

 

Quand l’usage se répète, la tolérance au produit s’installe et le plaisir intense des premières consommations diminue. En quelques semaines, le consommateur ressent le besoin d’augmenter la quantité et la fréquence des prises. La vie quotidienne tourne autour   de la consommation du produit.

 

Des troubles apparaissent très vite, dont l’anorexie et l’insomnie.

 

La surdose (ou overdose) à l’héroïne provoque une dépression respiratoire souvent mortelle. Généralement provoquée par une consommation importante de produit, elle peut aussi survenir avec des doses relativement faibles, notamment lors d’une prise de consommation après une période d’abstinence.

 

D’autre part, la pratique de l’injection expose à des infections locales (abcès) lorsqu’une bonne hygiène n’est pas respectée. Surtout, la mise en commun du matériel d’injection et des autres objets de préparation expose à un risque très élevé d’être contaminé par le virus du sida (VIH) ou de l’hépatite C . C’est pour enrayer le phénomène de contamination qu’a été mis en place à partir de 1987 une politique de réduction des risques.

 

Dépendance

 

La dépendance s’installe rapidement dans la majorité des cas. L’héroïnomane oscille alors entre des états de soulagement euphoriques (lorsqu’il est sous l’effet de l’héroïne) et des états de manque qui provoquent anxiété et agitation… La dépendance à l’héroïne entraîne presque toujours des risques importants de marginalisation sociale.

      Cocaïne et dérivés

 

La cocaïne est un psychostimulant, qui peut provoquer une forte dépendance.

Le crack est l’un de ses dérivés.

 

1) la cocaine

 

Qu’est ce que c’est ? A quoi ça ressemble ?

 

La cocaïne se présente généralement sous la forme d’une fine poudre blanche, cristalline et sans odeur                

 

Elle est extraite des feuilles de cocaïer.

Lorsqu’elle est « sniffée », elle est appelée « ligne de coke » ; elle est aussi parfois injectée par voie intraveineuse ou fumée, principalement sous forme de crack (ou free base).

 

Effets et dangers

 

L’usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue.

Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que certains apaisent par une prise d’héroïne ou de médicaments psychoactifs.

 

La cocaïne provoque :

 

- Une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins.

Les tissus, insuffisamment irrigués manquent d’oxygène, et se détériorent (nécrose). C’est notamment souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes chez les usagers réguliers.

 

- Des troubles du rythme cardiaque.

Ils peuvent être à l’origine d’accidents cardiaques, notamment chez des personnes fragiles

et /ou qui consomment de fortes quantités de tabac.

 

- Des troubles psychiques, une grande instabilité d’humeur, des délires paranoïdes ou des attaques de panique.

 

- Une augmentation de l’activité psychique et, par conséquence, des insomnies, des pertes de mémoire et des phases d’excitation.

 

Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions, ce qui peut conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses compulsives, etc. La sensation de « toute-puissance » entraînée par la cocaïne peut engendrer des passages à l’acte.

 

En outre, les matériels utilisés pour « sniffer » peuvent transmettre les virus des hépatites B et C, s’ils sont partagés entre plusieurs usagers. En cas d’injection, le matériel partagé peut transmettre le virus du sida et des hépatites B et C.

 

Dépendance

 

Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante.

Il est difficile d’arrêter une consommation intense de cocaïne tant le besoin d’en reprendre (appelé « craving ») est important. L’apaisement, même avec la consommation d’une autre substance, est très difficile à obtenir.

 

2) Un derivé de la cocaine : le crack (appelé aussi cocaïne base ou free base)

 

Qu’est ce que c’est ? A quoi ça ressemble ?

                                  

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d’ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L’usager en inhale la fumée après les avoir chauffés. Cette opération provoque des craquements, origine de son nom.

 

Effets et dangers

 

Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que ceux de la cocaïne et l’état dépressif qui lui succède est encore plus marqué.

L’usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.

 

L’usage régulier de crack peut provoquer :

 

- Des dommages rapides sur le cerveau ;

- De graves altérations des voies respiratoires ;

- Des arrêts respiratoires et/ou cardiaques pouvant entraîner la mort ;

- Des états d’épuisement physique et psychique avec une altération de l’état général ;

- Des lésions cutanées ( aux mains et aux lèvres) liées aux pratiques de consommation.

 

Dépendance

 

Sa consommation régulière crée rapidement une forte dépendance psychique et une neurotoxicité (dégénérescence des neurones)

 

    Amphétamines et produits psychotropes

 

Ecstasy et amphétamines sont des produits de synthèse recherchés pour leurs effets stimulants, particulièrement dans les milieux festifs.

 

I - L’ECTASSY

 

Qu’est ce que c’est ?

 

L’ecstasy désigne un produit (comprimé, gélule, poudre) comprenant une molécule de la famille chimique des amphétamines, la MDMA (méthylènedioxymétamphétamine), responsable des effets psychoactifs qui combinent certains effets des stimulants et ceux des hallucinogènes.

. Le contenu d’un comprimé présenté comme étant de l’ecstasy est souvent incertain : neuf fois sur dix lors des analyses toxicologiques, les comprimés contiennent bien des molécules amphétaminiques (de la MDMA dans 85% des cas), mais on trouve aussi de la caféine, des médicaments, des sucres et liants divers. Sept pour cent des comprimés vendus comme ecstasy ne contiennent en réalité pas de MDMA.

A quoi ça ressemble ?

 

L’ecstasy se présente généralement sous la forme de comprimés de couleurs différentes et de forme variées, ornés d’un motif ou d’un logo qui change régulièrement                    

 

Effets et dangers

 

Une certaine euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir peuvent être ressenties dans un premier temps, mais parfois, au contraire, survient une sensation d’angoisse, une incapacité totale à communiquer. En général, les effets durent entre deux et quatre heures avant « la descente » qui s’apparente à une forme de dépression plus ou moins intense.

 

La consommation de MDMA peut entraîner des nausées, des sueurs, des maux de tête. Surtout, elle peut provoquer une déshydratation de l’organisme et une élévation de sa température (hyperthermie), d’autant plus forte que le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort physique important, comme souvent lors de fêtes ou de raves.

 

Des troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations)n des troubles digestifs et des pertes de connaissance ont été décrits. Des accidents graves ont été reliés à la consommation d’ecstasy : décès par hyperthermie, arythmies cardiaques. Ils sont cependant rares.

 

Une consommation régulière entraîne avec le temps un amaigrissement et, parfois, une irritabilité.

Des dépressions graves, nécessitant un traitement médical, peuvent survenir en cas d’usage intense.

 

Enfin, des études scientifiques ont établi que des lésions de cellules nerveuses sont possibles à la suite de consommations de MDMA. On ne sait pas à ce jour si elles sont réversibles. Elles pourraient entraîner des maladies dégénératives ou être responsables de dépressions.

 

Dépendance

 

L’ecstasy peut provoquer une forme de dépendance psychique. 

 

II - LES AMPHETAMINES

Qu’est ce que c’est ?

 

Les amphétamines sont des psychostimulants et anorexigènes puissants, utilisées récemment encore comme coupe-faim pour empêcher le sommeil, dans certains circonstances. Leur toxicité ainsi que la forte dépendance psychique qu’elles entraînent expliquent que la plupart des amphétamines soient classées comme stupéfiant depuis 1967.

Il existe un dérivé puissant de l’amphétamine aux effets particulièrement dangereux : la métamphétamine, appelée encore crystal, ice ou yaba, et dont la consommation est très marginale en France.                                 

 

A quoi ça ressemble ?

 

Aujourd’hui, les amphétamines se présentent généralement sous la forme de poudre à sniffer et parfois de comprimés.

 

 

Effets et dangers

 

Puissant stimulant physique et psychique, les amphétamines peuvent donner la sensation de supprimer la fatigue et l'illusion d'être invincible.

 

Leur consommation peut entraîner des crises de tétanie et d’angoisse. La « descente » après une prise d’amphétamines peut induire un sentiment de découragement, voire un état dépressif.

 

Une consommation régulière peut entraîner une altération de l’état général du fait de la dénutrition et du manque de sommeil. Elle conduit à l’épuisement de l’organisme, une grande nervosité et des troubles psychiques, notamment des délires.

 

Ces produits s’avèrent très dangereux pour les personnes souffrant de dépression, de problèmes cardiovasculaires et d’épilepsie.

 

L’association avec l’alcool ou autres substances psychoactives comme l’ecstasy (MDMA) accroît les risques de neurotoxicité.

 

Dépendance

 

forte dépendance psychique

    Médicaments (Benzodiazépines, antidépresseurs, neuroleptiques)

 

Qu’est ce que c’est ?

 

Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d’atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique : anxiété, dépression, troubles délirants, etc.

 

Un médicament psychoactif est prescrit par un médecin. Après examen, celui-ci établit un diagnostic et, s'il l'estime nécessaire, détermine le traitement adapté à l’état de santé du patient.

 

Un grand nombre de personnes demandent à leur médecin des médicaments pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. On peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes soumises à une surcharge de responsabilités, celles exposées au stress ou à un événement éprouvant.

 

Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de prescription de médicaments psychotropes. Ces troubles peuvent être transitoires, occasionnels ou devenir chroniques. Dans tous les cas, les prescriptions ont une durée limitée ( à un mois) : tour renouvellement donne lieu à une nouvelle consultation.

 

A quoi ça ressemble ?

 

Ils ce présente le plus souvent sous forme de pilules ou de comprimés rarement sous forme injectable (ampoule)

 

Effets et dangers

 

Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient.

 

Associer les médicaments à d’autres substances psychoactives comporte des dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l’alcool, par exemple, potentialise ou parfois annule les effets des substances absorbées.

 

Les effets d’un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient :

- tranquillisants ou anxiolytiques,

- somnifères ou hypotoniques,

- neuroleptiques ou antipsychotiques,

- antidépresseurs.

 

I - LES TRANQUILLISANTS OU ANXIOLYTIQUES : 

 

Ils diminuent l’angoisse et les manifestations de l’anxiété (insomnie, tension musculaires…)

Ils ne sont pas indiqués pour une maladie précise mais pour répondre à un état d’anxiété. Cependant, tout état de ce type ne nécessite pas systématiquement une prescription de ces médicaments.

Les tranquillisants les plus prescrits, notamment pour des durées longues appartiennent à la famille des benzodiazépines, connues pour le risque de dépendance qu’elle entraînent.

Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits. 

 

II – LES SOMNIFERES OU HYPNOTIQUES :

 

Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance.

Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, n’appartiennent pas à la famille des benzodiazépines, mais celles-ci sont encore souvent utilisées en raison de leur efficacité contre l’angoisse.

Les somnifères sont parfois utilisés de façon abusive, à doses massives ou en association à d’autres produits notamment l’alcool.

 

III – LES NEUROLEPTIQUES : 

 

Ils relèvent de prescriptions psychiatriques, notamment pour le traitement des psychoses (maladies mentales qui affectent les comportements ; le rapport à la réalité et dont le malade ne reconnaît pas toujours le caractère pathologique).

Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge psychologique et sociale du patient doit être associée au traitement médicamenteux.

Comme pour tout traitement médical, son interruption est particulièrement déconseillée sans avis du médecin.

 

IV - LES ANTIDEPRESSEURS :

 

Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression dont les symptômes notamment : la tristesse, une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir à vivre, des troubles du sommeil et des troubles alimentaires (perte de l’appétit ou plus rarement boulimie), sensation de fatigue ou perte d’énergie inexpliquée, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l’aptitude à penser et à se concentrer.

Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables : perte de vigilance, somnolence ou excitation.

Ces médicaments doivent être réservés aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour des difficultés passagères.

Ils n’entraînent pas de réelle dépendance physique.

Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d’arrêt brutal.

 

Dépendance

 

Variable dans leurs forme leur rapidité de mise en place et leur intensité en fonction de la classe pharmaceutique (important et rapide pour les benzodiazépines)

 - LES HALLUCINOGENES SYNTHETIQUES - Le LSD

 

Qu’est ce que c’est ?

 

Substance de synthèse, fabriquée à partir de l’acide lysergique, le LSD (« acide ») est caractérisé par une puissante action hallucinogène.

 

L’acide lysergique est produit par un champignon, l’ergot de seigle. Dans les années 1960, son usage était fortement associé aux mouvements qui cherchaient dans sa consommation une symbiose mystique avec l’environnement (mouvement hippie).

 

Le LSD est le plus souvent avalé. Les effets surviennent après une demi-heure et durent entre cinq et douze heures. Une sensation de malaise peut persister pendant plusieurs jours.

 

A quoi ça ressemble ?

 

Le LSD se présente le plus souvent sous la forme d’un petit morceau de buvard portant un dessin, parfois d’une « micropointe » (ressemblant à un bout de mine de crayon) ou sous forme liquide

                   

 

Effets et dangers

Le LSD est un hallucinogène très puissant. Il entraîne des modifications sensorielles intenses, provoque des hallucinations et une perte plus ou moins marquée du sens des réalités.

 

L’expérience du LSD est extrêmement dangereuse. L’usager peut éprouver un état confusionnel accompagné d’angoisses, de crises de panique (bad trip), de phobies, de bouffées délirantes.

 

La « descente » peut être elle aussi très désagréable et générer un profond mal-être. Tout consommateur s’expose à des « bad trips », c’est à dire des hallucinations cauchemardesques, des illusions délirantes dangereuses (notamment lorsqu’on s’imagine pouvoir voler…), ou des perturbations psychiques prolongées.

 

Certaines personnes ressentent des épisodes de « flash back » (« retour d’acide ») plusieurs jours ou semaines après une consommation.